"Tignes s’engage pour le suivi environnemental de la qualité des eaux du lac "
2012 est l’année de la reprise du suivi de la qualité de l’eau du lac de Tignes dans la suite des mesures qui avaient été réalisées entre 1993-2003 par l'un des laboratoires de l’Université de Savoie, le CARRTEL. En initiant cette nouvelle campagne de mesures, la régie de l'eau et de l'électricité de Tignes a souhaité actualiser le bilan de la qualité de l’eau du lac et obtenir une image de son évolution au cours des prochaines années.
Une note de "bonne qualité" est attribuée à un lac lorsque ses caractéristiques physiques, chimiques et biologiques se situent dans "la norme" ou, en d'autres termes, que leurs valeurs ne soient pas excessives, ni dans un sens (faible valeurs), ni dans l'autre (fortes valeurs).
Les campagnes de mesures consistent donc à faire des prélèvements d'eau à différentes profondeurs en deux points du lac. Ces eaux font l'objet d'analyses physiques (matières en suspension) et d'analyses chimiques (nitrates, phosphates, matières organiques). Des sondes multiparamètres permettent, en addition, d'enregistrer en temps réel et en fonction de la profondeur, l'évolution de paramètres tels que la température, la transparence, l'oxygène dissous et la chlorophylle. Les eaux des affluents sont également prélevées et analysées pour mieux cerner les apports aux lacs, voire identifier des points particuliers à surveiller s'ils existent. En parallèle, une enquête est menée pour identifier les sources possibles de matières organiques.
Les paramètres centraux de l'étude sont les suivants :
- les phosphates et les nitrates par le fait qu'ils servent de nourriture pour le développement du phytoplancton (algues microscopiques).
- l'oxygène dissous et la transparence qui sont deux éléments-clés pour une bonne croissance du phytoplancton.
- les matières organiques et les teneurs en sulfates, qui peuvent conduire, en absence d'oxygène, à une production de sulfure d'hydrogène (gaz H2S) à l'origine d'odeurs désagréables.
Les résultats feront l'objet d'un rapport en fin d'année.
Les mesures initiées depuis la fin du mois d'avril ne permettent encore pas de statuer sur la qualité de l'eau du lac.